Réflexions du jour #4

Si on peut mourir sans savoir pourquoi, j’imagine qu’on peut vivre sans tout comprendre.

~ Miriam Toews

L’imagination permet de créer. Elle permet également de se recentrer ; de s’explorer et concevoir… sans limites. Les rêves lucides sont de l’imagination sous amphétamines, et plus que ça encore ; ils permettent de re-penser sa vie sous un angle différent. Ils posent les questions suivantes :

  • Quel est le lien entre éxpérimentation directe (par les sens) et la définition de ma vie ?
  • Si il est possible de voyager par le biais des rêves et l’imagination, quelle part alors, cette vie “physique” représente ?
  • Existe-t-il un corps transcendant la chaire ; existant sans elle ?
  • Quelle assurance ais-je que la vie après la mort n’existe pas ?

Ce sont des thèmes amenant à se poser des questions sur sa vie, l’expérimentation ou encore, le périmètre de sa propre vie. Ce périmètre, quand questionné, devient assez rapidement une bien mince frontrière entre une présence sur un plan physique et la définition de son existence. De plus, il est tout aussi possible de creuser et travailler sur d’autres phénomènes :

  • Sentiments
  • Transmission
  • Communication non-verbale
  • Téléphatie

Si ces phénomènes sont possibles ; ne voyons-nous pas alors la réalité physique comme une partie d’un diamant aux multi-facettes ?

Parce que cette même qualité de perception et de cognition se sont développés chez nous, il nous est possible de toucher à une multitude de sphères toutes aussi diverses les unes que les autres :

  • Faire des choix
  • Responsabilité individuelle
  • Engagement social et politique

Je discute de notions, concepts, ou encore… idées ; et pourtant, aussi fascinant que cela puisse paraître ces “objets” de la pensée se traduisent en actes, se développent, se partagent ou s’échangent.

Quelque chose que l’on fait au quotidien sans que l’on y prête souvent attention. Les idées se manipulent comme l’on pourrait manipuler de la lumière ; et si l’on questionne le temps passer à manipuler ces objets, il y a aussi de fortes chances que l’on passe plus de temps que l’on ne pense à évoluer dans cette sphère non tangible.

Platon lui-même ne qualifiait-il pas lui-même les Formes ou idées comme l’unique et vraie réalité ?

Il y a aussi de fortes chances que les idées évoluent et se contiennent ; et qu’à l’infini nous y puisions en elle le carcan de notre propre évolution…

Whatever happens in the world is real, what one thinks should have happened is projection. We suffer more from our fictitious illusion and expectations of reality.

~ Jacque Fresco

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Existe-t-il une notion de “perfection” propre à tout ce vers quoi nous tendons ? En d’autres termes, existe-t-il une transcendance pour tout ce qui nous entoure ?

  • Qu’est-ce qu’une vie “parfaite” ?
  • Un “bonheur sans fins” ?
  • Ou encore… un “plaisir sans limites” ?

J’ai souvent pensé que c’est la quête vers cette idée de perfection qui permet de la faire exister. On peut par exemple imaginer une personne recherchant le savoir absolu (ok j’en fais partie), il me paraît difficile de concevoir un plateau , ou absolument tout le savoir aura été acquis. Il en est de même pour la totalité des choses.

Les exceptions concernent les mathématiques, language ultime (selon moi) ; pour lesquelles il est possible d’exprimer des absolus directement. En dehors… ne semble qu’exister un monde des approximations, des tentatives ou encore des “reproductions”. C’est alors au sein de cette manière d’approcher le monde que l’on se retrouve alors capable de qualifier l’objet duquel on discute (par exemple, la qualité d’une phrase pour décrire une situation ou encore l’interprétation pour rapporter une évènement). On se retrouve quoi qu’il en soit avec quelque chose de fonctionnel par exemple, les interactions social ; mais également évolutif et intelligent. Intelligent car capable de se réflechir et s’adapter.

Souvent on peut entendre “ce que produit la nature est pure perfection” ; je pense que c’est plutôt une évolution la moins inadéquate, par forcément la plus “adaptée” ; parce que si c’était le cas, l’évolution telle que nous la connaissons n’aurait pas lieu d’être.

Prenons par exemple les changements épigénétiques que le mode de vie d’une personne conditionne ; ou encore la neuroplasticité permettant d’être moins inadéquat. Encore plus intéressant ; dans quelle mesure mon libre arbitre influence-t-il sur ces processus ? Puis-je tendre vers une perfection ?

Peut-être que même si nous n’atteindrons jamais cette perfection ; on peut quand même attester de la qualité absolue de ces processus évolutif. L’évolution est-elle parfaite ?

Bonne question…

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Ca n’est pas parce que nous ne voyons pas quelque chose ; ou qu’il nous manque le vocabulaire pour le cerner et l’identifier ; que ce “quelque chose” n’existe pas. Les implications ? Etourdissantes… cela ouvre la porte à tellement de choses. Aurions-nous pu imaginer le monde en 2010 il y a de ça 500 ans ? Pouvons-nous imaginer le futur en 2500 ? Non ; et c’est assez intéressant… cela veut dire que l’on se heurte à nos limites. Bien que des artistes visionnaires ou écrivains de science fiction se lancent dans des tentatives pour décrire ou envisager une quelconque époque à venir… dans les faits l’on ne sait pas de quoi demain sera fait.

Même dans nos rêves les plus fous ; il sera toujours impossible de suivre la vitesse de nos propres innovations. La complexité évolue à une vitesse exponentielle ; bien plus vite que nous sommes capables de le concevoir. Aussi parce que les simulations techniques et l’évolution technologique permettent notamment de produire et manipuler des objets pour lesquels il est possible d’étudier le cycle de vie ; l’intégration ou encore la production. Bref…les ordinateurs sont le futur de l’humanité.

La conclusion : il faut lire plus de bouquins de SF 🙂

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Y-a-t-il des choses que l’on regrette ? Ne pas avoir dit ce qu’il y a avait à dire ? Ne pas avoir fait ce qu’il y a avait à faire ?

Peut-être même que l’on imagine une réalité alternative ; basée sur cet hypothéthique scénario ; d’une vie basé sur une parole ou un geste manqué. Si j’avais été plus (ou moins) franc ; alors tout se serait totalement déroulé différemment.

Mais si l’on compte le nombre de fois où nous passons à côté de vies alternatives ; nous avons non seulement une vie unique : mais en plus une vie passant à côté de milliers d’autres. Combien de configurations sont-elles possibles ?

Mais je laisse de côté les décisions que l’on qualifie d’importantes ; bien avant ça il y a de multiples variations qui permettent de tracer un chemin. Et force de décisions (qui s’imposent comme une nécessité quoi qu’il en soit), et bien ce chemin s’en trouve vite singulier.

Et même si l’on tente de corriger cette trajectoire, il n’est pas possible ; ne serait-que parce que la question de l’alternative se pose ; cela sera toujours bien différent du chemin qu’il aurait été possible de prendre sans se poser cette question. L’exemple le plus proche qu’il me vient en tête : le pardon.

Le dalai lama expliquait que le pardon n’est pas l’oubli ; sinon l’acceptation d’une part de souffrance supplémentaire au nom de la cause.

Il me paraît bien vrai que l’on ne peut pas effacer et concevoir un chemin sans impact ; on avance plutôt en acceptant qu’un ensemble de choses aient à tout jamais modifié le cours de ce chemin ; ou de cette vie.

D’actions en actions, de décisions en décisions ; on se retrouve alors aux mains de ce que l’on nomme “l’expérience humaine” avant que la faucheuse vienne ne nous caresser des ses doigts habiles.

Memento Mori

 

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