Je continue avec les réflexions du jour, tribulations mentales et zébulations irradiées aux smarties galactiques, concentrés d’azote et sels fumarates.
Le temps,
je n’ai que ça. Peu importe les relations, les expériences, ou encore les réflexions… rien n’échappe au temps. Temps lui-même qui m’est alloué de mon premier jour sur terre au jour de ma mort. Et pourquoi alors devrions-nous faire quoi que ce soit en la terre ronde si toute entreprise est limitée et ma vie un segment ?
Une vie bien remplie, c’est ce qu’on dira. Il y a des jours comme ça, où l’on arrive à saisir ce phénomène et véritablement mesurer ses implications. Ce jour là, tout semble un peu plus profond ou intéressant. Les jours où ce sentiment me prends, j’ai aussi l’impression que tout est imbué de sens : cette rivière, cet arbre, ces feuilles qui tombent… et j’ai comme l’impression d’avoir mis le doigt sur quelque chose. Ce “quelque chose” semble être l’expérience sublimée, existante indépendamment du construit syntaxique que l’on utilise chaque jour pour décrire notre monde, et les sphères grammaticales à partir desquelles le monde se définit ne semblent plus exister. Existence pure… mes béatitudes.
J’ai l’impression que l’on peut alors sortir du temps linéaire du cette manière. Peut-être même que l’on peut alors échapper au temps lorsque l’on vie ces expériences, plus rien ne semble exister ni n’avoir d’importance durant ces moments là. C’est le même quand une personne saute en parachute ou roule à 250 km/h en moto. Le moment présent ; et rien d’autre.
C’est bien beau tout ça… mais pourquoi il faut aller le chercher, l’Univers se joue de moi ou quoi ?
Il m’a inspiré à écrire quelques lignes…
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Amertume, nuits et jours de tes folies,
Passant, c’est aux dires de tes confins,
Qu’espoir de trêve et onces de nuits,
Coulent de tes larmes blanches,
Tendre, vaillant et brave,
Mon coeur vocifère, et de tes sacrifices,
Mes larmes rendront hommage…
Ballast des dunes aux poussières d’étoiles,
Candides peines et tumultes soient.
Quatre chants aux confins de ce que ton âme fût ;
Et qu’à droite tu t’y rangeât.
Trésors aux infimes vagues. Brises de mon scintillant.
Amertumes et jours qui durent,
Que je ne m’y languisse, tes au revoir n’en sont pas.
Danse, mais oublie-moi. Laisse-moi apprécier cet arbre qui danse.
Ne me regarde pas, laisse-moi écouter cet oiseau qui chante.
Ne me parle plus. Je me tais et contemple la danse.
Infinis infinies. Elles le sont toutes et je chante ton absence.
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Je discutais hier soir avec des amis, autour d’un verre (des personnes que j’ai rencontré la nuit même pour être précis 😀 ), et au détour de la discussion, la question suivante m’a été posé : “Selon toi, quelle serait alors la religion qu’il faudrait choisir ?”
Pour replacer les choses dans le contexte, nous étions en train de discuter de l’éventail des religions qui existent, leur développement à travers l’histoire , mais également les différents dogmes et la manière dont ils se sont inscrits dans différentes sociétés. Nous avons terminé (enfin nous étions en bonne partie focalisé sur) le Bouddhisme, religion, mais également philosophie. Pour ceux n’étant pas familiers avec cette religion, bien qu’elle ne vénère pas de Dieu à proprement parler, Siddhartha Gautama, ayant connu l’éveil, est quoi qu’il en soit fortement vénéré ; au même titres que d’autres religions vénèrent un Dieu.
Il existe deux courants, ou embranchements pour le Bouddhisme.
Le premier étant le Bouddhisme theravâda, le but étant de se réveiller du saṃsāra, que l’on peut considérer comme la misère des renaissances successives. C’est ce réveil qui permet d’atteindre le nirvāṇa. De plus, pour la personne ayant atteint le nirvāṇa, la souffrance lors de la mort n’existe plus (c’est la disparition totale des 5 agrégats “parinirvâna”). Cet éveil est en fait la compréhension et la réalisation des 4 vérités dites nobles, que sont (Wikipédia):
- La vérité de la souffrance : toute vie implique la souffrance, l’insatisfaction ;
- la vérité de l’origine de la souffrance : elle repose dans le désir, les attachements ;
- la vérité de la cessation de la souffrance : la fin de la souffrance est possible ;
- la vérité du chemin : le chemin menant à la fin de la souffrance est la voie médiane, qui suit le Noble Chemin Octuple.
Le deuxième courant, le Mahāyāna, l’illumination est en rapport avec la sagesse et la réalisation de sa nature de Bouddha (qui est selon eux, la nature essentielle de tout être humain). Pour chaque Bouddha, il s’agit alors par la suite de guider les autres vers l’illumination.
C’est lors de cette échange que j’ai alors expliqué les trois raisons pour lesquelles je n’adhérais pas du tout à cette religion, en plus d’énoncer des faits non vérifiables (comme la vie après la mort), je trouve également que les fameuses quatre vérités ne justifient d’aucun fondement véritable, cela ressemble plus à un énoncé monolithique de faits (“voici les quatre réalisations nécessaires”) qu’autre chose.
De plus, bien que le Bouddhisme se dise une religion “ouverte” (antithétique), il n’en reste pas moins que les préceptes à suivre soient considérés précis, et ses vérités plus “nobles” et plus “parfaitement réalisés” que d’autres vérités, dans d’autres religions.
Je n’ai rien contre ses adeptes, après tout, nous essayons et voulons tous dégager du sens dans nos vies en permanence, c’est aussi pour cela que l’on accepte parfois de se soumettre à des idéologies…
Quoi qu’il en soit, je ne pourrais jamais discuter véritablement du Bouddhisme, parce que je n’y comprends rien; et j’imagine qu’il me faudrait une bonne quantité de réincarnations face à toute mon ignorance avant de pouvoir comprendre ce qu’est cette vacuité et quels sont tous ces plans.
La réponse à la question ? Mystère 😉
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La religion a été inventée (toutes les religions) pour ceux qui n’ont pas le temps ou les moyens de réfléchir.
Faut voir ça comme une morale, des règles de vie communautaire, de manière à ce que les hommes réduisent les souffrances de la vie pour eux-même et pour les autres.
A partir du moment où tu réfléchis sur différents sujets, spirituels, sociaux ou autre, tu n’a plus besoin de religion.
Intéressant… Je pense également qu’elle bride en un sens le développement personnel et la définition de ses propres paradigmes, si tant est qu’elle impose un cadre de réflexion ; cadre ne permettant pas complètement d’envisager d’autre axes de réflexions. Cependant la “religion” sans dogme peut cependant être intéressante “se faire une religion” signifie pour moi faire le choix d’une système de pensée sur un thème.