… Ceux de ton souffle, ceux du mien.
Pour que l’aurore vienne déposer en ton sein l’encre du geste et ses mots évocateurs ; et que tu puisses y voir l’espoir de deux lendemains au commun aguerri. Pour qu’aux affres que la distance laissât, on y voit aux quatre recoins ce que ton âme, et mon empreinte surent y éveiller.
Et Pourrais-je alors escompter d’une traite un coeur vaillant ; plus grand et plus fort qu’un érable sycomore ; pourrais-je alors attendre face à tout ce que nous tissâmes que le toron devienne filin ?
Intimes, toutes ces douces rivières aux étendues salines, et c’est dans un bleu opaque que j’y décompose le mystère et son ombre. Pour le temps des patiences, c’est au bord du rivage que je tais ton départ ; que tu enveloppes le mien.
N’as-tu pas alors de quoi t’amarrer et me jeter ce filet ; ou d’ encercler de mes douces caresses les infinies questions, pierres amazonites pour nos irritations ; et comment taire notre fiel, si perdu au milieu de nul part ?
Et de tes scintillantes courbes, détenues de ma vision ; je touches tes fines lamelles découpant mes frasques ; que le poids de l’indulgence corrige. Scintillantes strates ; encerclant l’indolence de ton sourire ; je m’appelle, doux poète perdu dans le mont du mot…